Drame terrestre, l'éruption du 8 mai 1902 raye en deux minutes la ville de Saint-Pierre de la surface de la terre, la rendant immortelle dans le souvenir des hommes. Pendant de longues heures, le monde n'en saura rien, sauf peut-être le commandant du vapeur Roddam, échappé « des portes de l'enfer », gravement brûlé, en route vers l'île de Sainte-Lucie à la barre d'une épave flottante.
C'est dans ce contexte de stupeur et d'effroi que débarque le 20 juin 1902 la première mission, mandatée par l'Académie des sciences et dirigée par le minéralogiste Alfred Lacroix, venue étudier l'éruption et ses conséquences. Maurice Rollet de l'Isle, alors ingénieur en chef de 2e classe, savant émérite et bientôt directeur du Service hydrographique de la Marine, fait partie de cette mission. Il nous a laissé un de ces carnets de voyages, jusque là inédit, que seuls savaient écrire les voyageurs du début du siècle dernier.
Drame maritime, l'éruption du 8 mai 1902 cause la perte de près de quatre cents bateaux alors mouillés dans la rade de Saint-Pierre. Parmi eux, le Tamaya, trois-mâts barque de la maison Rozier, à Nantes, jaugeant 459 tonneaux et entré le 27 avril. Les épaves de Saint-Pierre s'endorment dans leur linceul de cendres jusqu'à la première découverte, presque par hasard, de Michel Météry, un matin de 1974. Son histoire, leur histoire, il la raconte dans un témoignage humain et émouvant, avec la simplicité et la modestie qui font les grands plongeurs.
Le 8 mai 2002, le Belem revient sur les lieux du drame. Ce drame auquel il a échappé il y a tout juste cent ans. Le Belem, sistership du Tamaya, aurait dû périr dans la catastrophe, s'il n'avait dû se dérouter sur un port voisin, pour avoir trouvé occupé son mouillage habituel.
Entre témoignages, images saisissantes et documents inédits, Tamaya, les épaves de Saint-Pierre touche le public le plus large.
C’est un livre d’histoire, d’archéologie et un témoignage personnel. Il est construit à partir de documents historiques jusque-là inédits et de l’histoire de la découverte des épaves par l’auteur dans les années 1970.
C’est un document à forte valeur patrimoniale qui aujourd'hui encore a valeur de référence pour les plongeurs du monde entier.
Un livre pour les amoureux de la Martinique et pour les passionnés de plongée – Seuls les plongeurs connaissent ces aspérités sur le fond de vase uniforme de la rade. C’est ainsi qu’au fil des ans les épaves des nombreux bâtiments qui avaient sombré ce jour fatal furent retrouvées et explorées par de nombreux archéologues et plongeurs. La plupart des épaves sont aujourd’hui bien connues. Seule, celle du Tamaya, mouillé ce jour-là à l’emplacement traditionnel de son « cousin » le Belem, reste peu accessible en raison de la profondeur de son naufrage (80 mètres environ).
Cette publication, dont j’avais eu le privilège de coordonner l'édition en 2002, avait été labellisée et soutenue par les institutions locales.
L'auteur : Michel Météry, investigateur infatigable et inventeur de ces épaves, est l'un des pionniers de la plongée sous-marine en Martinique, depuis toujours promoteur de la biodiversité marine. Il a été à l’origine, avec Albert Falco, de la création de la réserve marine du Prêcheur. Au titre des nombreux services rendus à ces différentes causes, il est pressenti pour la médaille du Mérite maritime (instruction en cours).
Éditer cette œuvre en audio, c'est lui donner une audience dans toute la francophonie, sous une forme de consommation culturelle en plein développement : à la faveur des confinements et du développement du streaming, l'audiolecture tend à prendre une place prépondérante dans les habitudes de lecture, avec une croissance à deux chiffres depuis 2020.
Sa réalisation est prévue selon le calendrier suivant :
Un livre audio dématérialisé au premier semestre 2025.
Un podcast sur les thématiques abordées pour favoriser l’appropriation par tous des enjeux concernés.
Un étui contenant un cédérom et un livret d’illustration pour la diffusion au format physique pour la fin de l’année.
Le projet a été proposé et instruit par la DAC de la Martinique et la fondation Clément, qui ont tous deux accepté de participer à son financement.
Cette année, où la mer est mise à l’honneur, est l’opportunité d’ouvrir un espace de dialogue pour sensibiliser le grand public et les professionnels de la mer à l’importance de la sauvegarde du patrimoine marin et maritime.
Nous pouvons faire de ce projet une passerelle entre la mémoire du drame de 1902 et la dynamique actuelle de préservation des fonds marins, un outil de transmission intergénérationnelle et un levier pédagogique pour faire comprendre que la sauvegarde de la biodiversité relève d’un choix collectif au service d’un patrimoine naturel et culturel inestimable.