Marie-Pierre Nadal

Photo portrait de Marie-Pierre Nadal

Marie-Pierre Nadal est une passionnée de mots, qui écrit avec le cœur.

Photographe au parcours enrichi d’une formation en psychologie, son registre habituel est plutôt celui du polar et du thriller, dans lesquels elle met en scène des personnages toujours atypiques et attachants, aux prises avec des sentiments complexes.

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Comment aimez-vous vous présenter ?

Je ne me présente aucunement comme écrivaine, mais plutôt comme une passionnée des phrases. Je reste naturelle, avec mes propres mots, un peu comme j’écris, finalement, avec le cœur.


Quelle est votre formation initiale ?

Très loin de l’écriture, j’ai un peu touché à tout avant d’écrire mon premier chapitre. En fait, j’ai vécu plusieurs brouillons, jetés et refaits, encore et encore.

Après un CAP de photographie d’Art, j’ai tenté la licence de biologie, puis je me suis tournée vers la psychologie et enfin la criminologie pour lesquelles je suis certifiée.


Quelle lectrice êtes-vous ?

Haha, passionnée ! Je peux lire un livre de 300 pages en une journée (nuit comprise). En revanche, je suis incapable de lire un ouvrage pour lequel je n’ai aucun intérêt. Je ne me force JAMAIS !


Depuis quand écrivez-vous ?

J’imagine depuis l’âge de cinq ans, et j’écris depuis 2007, où j’ai débuté par le journalisme. Photographe dans un premier temps, avant que mon rédac chef me donne l’opportunité et la chance d’écrire mon premier article.

Je me suis lancée dans l’écriture réellement en 2015.


Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ?

Je vais être directe, un cancer. Je ne suis pas du genre à me laisser tomber, j’ai pu supporter la maladie en la décrivant, jour après jour, dans un blog. C’est un de mes lecteurs qui m’a demandé quand sortait le livre.

C’est ce jour-là que j’ai pris conscience que je pouvais aider, faire sourire ou pleurer, en écrivant. Ce fut une thérapie pour moi et pour d’autres.


Depuis quand publiez-vous ?

Si l’on compte les journaux, depuis 2007 et 2016 pour les ouvrages à part entière.


Qu’est-ce qui vous a donné envie de publier ?

Honnêtement ? Celle d’être reconnue. Attention, pas l’envie de fortune, ça, c’est une utopie, un doux rêve inaccessible. Mais au fond, je mise sur la reconnaissance, la popularité plus que l’argent. Et puis, j’aime partager mes rires et mes peurs et recevoir les éloges, mais surtout les critiques constructives qui vous font avancer.


Quel est le genre que vous aimez le plus écrire ?

Sans conteste, le thriller, accessoirement le Polar. Mais je dois avouer que les histoires pour enfants, dans lesquelles je fais mes premiers pas, titillent mes neurones et dessinent un sourire entre mes oreilles ! Un plaisir inattendu, une détente psychologique.


Dans votre métier d’écrivain, qu’est-ce qui vous apporte le plus ?

La sérénité après une colère apaisée par l’écriture, la joie de créer, de faire naître des personnages auxquels on s’attache. C’est une réelle thérapie, un déclencheur de sentiments, sans compter, bien évidemment, les rencontres magiques que la vie vous apporte comme un cadeau. Ce que l’écriture m’apporte ? Le bonheur !


Dofi est-il votre premier livre pour enfants ?

Ah, DOFI ! Mon petit dauphin. Oui, exactement, il est le premier. Après deux thrillers, ça rafraîchit !


Pourquoi avoir écrit cette histoire ? Que voulez-vous dire à travers elle ?

Mon dauphin est rose. Sa couleur n’est pas vraiment commune à son espèce (bien qu’il en existe réellement, en Amazonie pour être précise, mais ils ne parcourent nullement les océans). Dofi est différent. Et par sa différence, il rencontre les difficultés « sociales » que l’humain peut connaître pour les mêmes raisons.

Je suis différente, comme lui. Mon autisme m’a apporté et encore aujourd’hui, quelques « difficultés » d’ordre relationnel.

J’ai tout simplement souhaité montrer que l’on peut être différent et s’intégrer dans la foule. Et comme je le dis souvent : être différent, c’est être normal.


Est-ce que ce livre a été difficile à écrire par rapport à vos autres travaux ?

Oh la la oui ! Je ne suis pas habituée à concentrer ce que je veux faire passer. Je suis très « bavarde », j’aime m’étaler en mots et phrases bien argumentées.

Écrire pour les petits, c’est modifier sa façon de voir les choses, c’est changer de discours.

Celui de mes romans est très… brut, incluant l’argot comme expressions selon le protagoniste qui s’exprime.

Les histoires pour enfants réclament de la discipline et de la retenue, cela va sans dire.

Ce fut, c’est, un exercice très compliqué en ce qui me concerne, et je dois remercier mon éditrice qui sait me recadrer !


Avez-vous aimé écrire ce genre de livre ?

J’aime les challenges lorsqu’ils peuvent me faire avancer. Oui, j’ai adoré. J’ai découvert un nouveau monde, comme mon Dofi d’ailleurs, qui s’est tourné vers l’horizon et a plongé dans l’inconnu, sans hésiter.


Quelle a été votre réaction lorsque vous avez découvert le travail de l’illustratrice ?

Dans une vignette de BD, j’aurais ouvert de grands yeux, et la bouche avec !

Je suis tombée en amour devant ce bébé dauphin et les personnages qui l’entourent. D’ailleurs, j’en profite pour la remercier, elle a su illustrer l’histoire telle que je l’imaginais. La télépathie a fonctionné !


Propos recueillis par Clément Gambade

Publications chez Scitep Éditions